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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 20:05

 En Belgique, on a une tradition du documentaire que Strip-Tease a rendu populaire, explique le producteur jacques Henry Broncart. La plupart des cinéastes belges contemporains ont baigné là-dedans." Créé en 1985 sur la RTBF, Strip-Tease est un précipité de vie grinçant qui fait jaser jusque dans les cours de récré. En moins de temps qu'il en faut pour dire "Non, peut-être ?", elle devient culte.  Trois zinzins vont alors mettre un bon coup de pied au culte en le parodiant. Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde réalisent C'est arrivé près de chez vous, un faux documentaire sur un serial killer torché au houblon. Conçu comme un film de fin d'études, le brûlot atterrit en 1991 au Festival de Cannes. Lors des projections, les sièges des fuyards horrifiés claquent comme des castagnettes. La Croisette ne parle que de ça et de Toto le Héros de Jaco Van Dormael. Deux bazars pareils à l'époque où le 7e art belge a un sérieux arrière-goût de naphtaline, ça fait un choc. "Avant la Seconde Guerre, on avait un cinéma ronflant, récapitule Philippe Kaufmann le coscénariste de C'est arrivé..., à partir de 1947, le plan Marshall nous a interdit de produire des films. On s'y est remis à la fin des années 1960. Avec Chantal Ackermann et Gérard Corbiau." Après, on s'étonne qu'il pleuve en Belgique. Entre la cérébralité de l'une et l'académisme de l'autre, il y a de quoi dégainer les hallebardes. "On était consternés par le conformisme du cinéma belge, se souvient Benoît Poelvoorde. Nous, on a fait C'est arrivé...pour s'amuser. La suite nous a dépassés." La suite est une révolution.  

Exalté par le succès du trio, le Belge en conclut qu'il peut bricoler des films dont le budget ne frôle pas la dette extérieure de la Chine. Qu'il a des trucs à dire. Voire qu'il est moins con qu'il le croit. Car le Belge ne se tient pas en grande estime, c'est culturel, génétique, hygrométrique peut-être bien. "Ça nous donne le sens de l'autodérision, mais ça nous freine aussi, estime le producteur Boris Van Gils." C'est arrivé près de chez vous" a décomplexé tout le monde.


Des artistes, des bricolos, des fêlés et des grands joufflus ont pris leurs cliques et leur clap pour réaliser des films. Au pif. Ce qui se traduit par tout et n'importe quoi. Benoît Mariage tourne" les convoyeurs attendent" une merveille tragi-poétique. Marc Levie s'esquinte sur" ne faites pas du cinema" un Lost in la Mancha des Ardennes. "C'était le Far West, résume Bouli Lanners, il n'y avait pas de loi, on apprenait sur le tas." Le constat vaut surtout pour la Wallonie. En Flandres, on s'en sort plutôt bien. Facile : les Flamands se précipitent sur les films flamands. Parce qu'ils leur ressemblent. Problème : leurs œuvres franchissent difficilement les frontières, linguistiques et géographiques. Les Wallons boudent les longs-métrages  en flamand et inversement. Le reste du monde s'en fout, de toute façon il confond la Belgique et la Suisse, les Flandres avec les Pays-Bas, lesquels se situent près de la Moldavie, comme chacun sait. Petit pays, gros souci. Malgré tout, les talents émergent. Et les réalisateurs courent les festivals, les Dardenne en tête. "Tous les ans, un film belge est sélectionné à Cannes, Venise ou Berlin, souligne le réalisateur Frederic Sojcher, aucune cinématographie aussi petite n'est représentée de la sorte." Il y a un truc. Le côté fait main, roulé sous les aisselles, allié à un sens du
réalisme qui sonne toujours juste, y compris dans ses extrêmes. "Et puis, on rit de nous, de nos travers", dit l'acteur Jean-Luc Couchard. En bref, le Belge est authentique. Et authentiquement fauché, les aides au financement étant chiches. Ça rend créatif, mais ça énerve.  

Sous la pression, les politiques belges réagissent en créant le tax shelter, en 2004. Cette disposition qui incite les sociétés bénéficiaires à investir dans les productions audiovisuelles en échange d'une exonération d'impôt va provoquer une sorte de ruée vers l'or. Les coproductions se développent et les films s'exportent. Wallons et Flamands cessent même de se tirer la bourre. "On est arrivés à une certaine cohésion, affirme François Damien Des deux côtés, on raconte nos histoires sans tabous ni complexes." La Belgique est le nouvel eldorado. L'avantage étant qu'il n'est pas utile d'y aller en pirogue, le désavantage étant que l'autochtone s'en bat l'œil. "Le public belge attend que les films soient reconnus à l'international avant d'aller les voir en salles", soupire le réalisateur Joachim Lafosse. "Et quand on a du succès, on a l'impression d'être des usurpateurs", complète l'actrice Anne Coesens Le Belge est sympa mais compliqué. Les Magritte, l'équivalent des Césars, vont peut-être requinquer l'orgueil national. C'est en tout cas le but des organisateurs qui les ont instaurés en 2011..

Qu’est-ce que le cinéma belge?

Plusieurs axes se dégagent: le cinéma belge est un cinéma de liberté et un cinéma qui a de la gueule. Mais c’est surtout un cinéma sans prétention. Comprenez, pas prétentieux

Un cinéma de liberté

 Liberté de ton.

Une caractéristique du cinéma belge? Son humour potache ou corrosif qui met en avant une auto dérision, une forte aptitude à se moquer de soi-même sans pour autant se dénigrer. Le Belge se fait sujet de son cinéma comme dans La vie sexuelle des Belges de Jan Bucquoy. « C’est un pays particulier qui puisse son identité dans une non-identité», insiste Bouli Lanners.

Le cinéma belge semble avoir fait sien le vieil adage : « Là où y a d’la gène, y a pas de plaisir ». Rien ne l’arrête aucun tabou, aucune provocation… Au contraire, plus c’est étrange, plus c’est attrayant jusqu’à en devenir une marque de fabrique.

Les films belges, faits au départ avec peu de moyens sont moins soumis aux dictats des grosses productions, aux exigences du Box-Office, aux ordres du vedettariat. Ce peu de souci de rentabilité favorise l’emploi de nombreux comédiens non professionnels et une prise directe avec la réalité. Tout cela en fait un cinéma réellement indépendant.

Liberté de création.

, c’est un jeune cinéma qui a la chance de ne pas subir le poids d’un lourd patrimoine national. Il ne se soucie pas forcément du regard de l’autre. La peur de montrer ou de rater est amoindrie, facilitant le délire, l’invention, débridant l’imagination.

 Moins narcissique que le cinéma français, il paraît privilégier l’esprit de famille, le clan, la bande de copains, que ce soit dans le sujet des films: Les Barons deNabil Ben YadirLe Grand Tourde Jérôme Le Maire, ce déjanté faux documentaire. Ou dans leurs réalisations où le collectif tient continuellement une grande place.

 Des films qui ont de la gueule .    Qui ont une sacrée gueule

Beaucoup de films parlent de différence, mais plus encore emploient des comédiens différents. Pour preuve Didier Toupy,un des acteurs fétiches de Bouli Lanners, , déjà présent dans son premier court métrage Travellinckx qu’on retrouve dans Les Géants Ou Pascal Duquennechez Jaco Van Dormael, le Georges du 8e jour, couronné à Cannes aux côtés de Daniel Auteuil…

Qui poussent des coups de gueule

HH, Hitler à Hollywood de Frédéric Sojcherdénonce un pseudo ancien complot américain visant à ruiner le cinéma européen. L’envahisseurde Nicolas Provostpointe la situation des sans-papiers qui mène au chaos…

Qui ont une Grande Gueule

Forcement Dikkenek(expression bruxelloise désignant une grande gueule) d’Olivier Van Hoofstadt et ses répliques cultes! Jan Bucquoy, ses coups d’État, sa roue de la fortune en Happening… Et tant d’autres…

 Qui te fendent la gueule:

L’animation belge, en général. Pic Pic André ou  Panique au village, en particulier 

Qui t’en met plein la gueule

Les « entartages » de Noël Godin, le  jeu si juste des acteurs d’Hasta la Vista avec Isabelle De Hertogh en tête, l’étonnante Anne Coesens

 Qui vous défoncent la gueule

Bullhead et son impressionnant acteur Matthias Schoenaerts. Illégal d’Olivier Masset-Depasse

 Qui sont casse-gueule

Les sujets de nombreux films dont Ça rend heureux de Joachim Lafosse ou comment éviter le nombrilisme en le transformant en une délicieuse description des contingences du cinéma.

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 18:20

     Samedi 8  Décembre 

    dernière séance de l’année 2012  

       avec   2 films  du réalisateur russe                                                                        Andrey   Zvyagintsev:   

                                       Le Retour  et    Elena.

             Avec le formidable "Elena", Andrei Zvyagintsev interroge la Russie d'aujourd'hui à travers le dilemme moral d'une femme qui  bascule du côté obscur.Durée 1h49’ en VOST (Russe  français).
        Présenté lors du Festival de Cannes 2011 et sorti le 7 mars 2012 en France. Prix spécial du jury  dans la sélection Un Certain Regard.
     " "Elena" est un de ces grands films dont semaine après semaine l'actualité et la rumeur médiatique peuvent à tort donner à penser que   le cinéma de maintenant en a perdu le secret".Le Nouvel Observateur
             "Le plus important reste l'atmosphère, l'ambiance, la construction froide de l'image, une bande-son très riche dominée par la répétitivité de Phil Glass mais qui laisse aussi sa place au classique et à l'opéra. C'est aussi beau que les deux premiers films de l'auteur". L'Humanité
"
Avec "Elena", Zviaguintsev peint avec talent les tensions sourdes et violentes de la société russe"
Libération.
 Le Retour 
La vie de deux frères est soudain bouleversée par la réapparition de leur père, dont ils ne se souvenaient qu'à travers une photographie vieille de douze ans. Est-il vraiment leur père ? Pourquoi est-il revenu après tant d'années ? Les enfants chercheront des réponses à leurs questions sur une île déserte et désolée, après un voyage avec cet homme dont ils ne savent rien. La beauté rude des lacs et forêts du Nord ajoute une dimension particulière au drame humain qui se déploie sous nos yeux.
    Sorti  le  26 novembre 2003  Durée  1h 46min en VOST. Le Retour a obtenu le Lion d'Or de la 60e Mostra de Venise. Le jury était présidé par Mario Monicelli.
« Il convoque, en guise de personnages, des archétypes, et dévide un récit brut, à caractère mythologique. Et pourtant, ce n'est pas non plus un film désincarné, compte tenu de la formidable présence de ses deux jeunes interprètes » Télérama
« Premier long-métrage et premier coup de maître pour Andreï Zviaguintsev (...) Le lyrisme et la rigueur plastique de ce conte initiatique renouent, peut-être inconsciemment, avec une culture artistique et picturale que l'Occident a trop vite oubliée ». Positif« ll n'y a plus qu'à rester stupéfait face aux jeux de comédiens admirables et devant la puissance d'une caméra qui ne lâche pas d'un pouce les corps des protagonistes (...) Une chose au moins est sûre, le Retour est le plus beau premier film que le cinéma russe nous ait proposé depuis très longtemps » .L’Humanité

 
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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 11:48

En Novembre

On regarde les films chez soi et on vient en discuter  2012 les 24 et 25, L’Usine  aura un petit air d’Argentine.

 

Au programme 3 films pour le prix d’un seul avec des  réalisateurs représentatifs du « nouveau cinéma argentin ».

Le Samedi  après- midi à 16h une Comédie dramatique de Lucrecia Martel :

LA CIENAGA  qui a été primé- au festival de Berlin en 2001(meilleur 1er film),

-          au festival de Sundance en1999 (prix du scénario)

-          et aux rencontres  Cinéma d’Amérique  latine de Toulouse en 2001(grand Prix coup de cœur, Prix découverte de la critique).

-          Elu également meilleur film latino- américain de la décennie 2000.

Le titre  signifie «  marécage « en espagnol. Ce film  peut être vu, mais pas seulement, comme une métaphore de la crise économique argentine du tournant du siècle.

« Le premier film de Lucrecia Martel est quelque chose d'un peu stupéfiant, un tableau pas très reluisant de la petite-bourgeoise provinciale barbotant lamentablement dans ses échecs, tournant en rond et en bourrique dans la cage d'un pays soudain pour eux sans avenir ». (Libération)

« Pas vraiment le récit suivi d'une histoire, mais plutôt des destinées qui s'émiettent au fil d'un scénario éclaté, sous la menace d'une atmosphère fétide admirablement suggérée. Donc (péniblement) contagieuse ». (Télé obs.).

Plus qu’une intrigue la Cienaga est une sensation d’humidité, de malaise, d’étouffement.    

En VO sous titrée .Durée102 mn.

                                      ---------------------------------------------------

Samedi soir  à 21 h un film du regretté  Fabian Bielinsky : LES NEUFS REINES (Nueve Reinas) sorti en 2001 . Très nombreuses récompenses pour ce film en particulier à Bogota, Biarritz, Cognac ainsi que pour son acteur  Ricardo Darin .Genre  Thriller, drame.

Histoire d’une arnaque particulièrement retorse dans la lignée de Usual Suspect. (Brian Singer).

Juan et Marcos, deux petits arnaqueurs sympathiques mais sans envergure de Buenos Aires, se rencontrent au moment où ils s'apprêtent à commettre un même cambriolage. Durant vingt-quatre heures, ils s'associent pour voler une planche de neuf timbres rarissimes appelés les Nueve Reinas. Ils espèrent ainsi les revendre à un collectionneur vénézuélien. Pour mener à bien leur affaire, ils font appel à Valeria, la séduisante sœur de Marcos.

Sortie en 2002 .En VOST Durée H55’.Avec Ricardo Darin.

                                               ---------------------------------------------------------------

Pour les cinéphiles acharnés Dimanche un autre film Argentin  Le FILS de la MARIEE (el  hijo de la novia) une comédie dramatique de Juan José Campanella de 2004 en VOST  .Durée 2H 05’ avec Ricardo Darin.

Rafael Belvedere, un chef d'entreprise quadragénaire, tente de réaliser le rêve de son père Nino qui veut épouser, après tant d'années de vie commune, sa mère à l'église, vêtue de blanc et parée d'une couronne de fleurs. Or, celle-ci est atteinte de la maladie d'Alzheimer.

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 14:52

affiche-underground-copie-2.jpgc

 

Pour débuter la saison cinéma 2012- 2013 nous vous proposons de (re)voir le  chef d’œuvre de Emir KUSTURICA :      UNDERGROUND.
Sorti en France  en 1995,ce film a obtenu la Palme d’Or au Festival de Cannes et obtenu le César du meilleur film étranger 1996.
Avril 1941. Profitant de la déroute générale, Marko entraîne son ami Blacky dans une folle aventure : vols d'armes, trafics d'or et de bijoux, magouilles et combines en tout genre. Dans une cave, Marko cache des réfugiés auxquels il fait fabriquer des armes qu'il revend ensuite au marché noir. Il n'informera pas ces derniers de la fin de la guerre et continuera ainsi à les exploiter...

 

Comme l’ont souligné les membres du jury du Festival de Cannes,Underground est sans aucun doute une création artistique rare, une œuvre cinématographique d'exception, qui touche la sensibilité et éveille l'esprit. Cette exception trouve sa justification dans l’écriture cinématographique, l’esthétique de l’image, la qualité de la mise en scène et la musique qui dans ce film joue un rôle important.

 

 

. Le film est basé sur un scénario de Dušan Kovačević, grand dramaturge yougoslave, qui raconte l'histoire des 50 ans de son pays, depuis la SecondeGuerre mondiale jusqu'à l'actualité la plus récente de l’époque (1995)

« Underground n’était qu’une allégorie sur l’agonie d’un pays, son pays... .

Le film manifeste la nostalgie d’un pays disparu, d’un peuple qui n’existe plus. C’est une douleur qui ronge le réalisateur, qu’il a su parfaitement nousfaire passer grâce à sa sensibilité et à sa maîtrise de l’art cinématographique."

EN VO sous titrée durée 170mn.

 

 

 

 

.

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 20:19
                 Samedi 31 Mars à l’Usine  
POUR LA DERNIERE SCEANCE DE LA SAISON 2011 2012  NOUS VOUS PROPOSONS  LE DERNIER  FILM  DE    FRANCIS FORD COPPOLA
        On regarde le film chez soi et on vient en discuter 

Drame                USA / ARGENTINE

Avec Vincent GALLO  et Alden EHRENREICH     

 Noir et blanc.  En VOST  (anglais) Durée 2h01. . Il a fait partie de la sélection de la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2009.

 

Y SYNOPSIS DE TETRODE TETRO

Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler en Argentine. A l'aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires. Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer. Mais, Bennie veut comprendre. A tout prix. Quitte à rouvrir certaines blessures et à faire remonter à la surface des secrets de famille jusqu'ici bien enfouis.


PCe film-là déroute, parce que, à la différence des oeuvres les plus célèbres de Coppola, il se situe moins dans le tape-à-l'oeil que dans le contre-jour (...), moins dans l'exhibitionnisme et l'artifice que dans la pudeur. Le MondePPPPPPPPPPPSYNOPSIS DE TETR
Film d'une liberté absolue, film de maître  Le Nouvel Observateur 

Un film magnifique    L’humanité

Style et sujet font un. Une mise en scène élaborée, une direction d'acteurs juste emmènent le spectateur dans le dédale des secrets et des souffrances refoulés  Positif

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 00:00

Le cinéma  à l’Usine : çà continue en 2012.Le Samedi  14 Janvier venez voir ou revoir(suivi d’un petit débat)

 Le Silence de Lorna

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Le Silence de Lorna est un film pluri-national réalisé par les frères Dardenne, sorti en 2008.

 

·  2008 : Prix du scénario au Festival de Cannes. 

 

 

 Pour devenir propriétaire d’un snack avec son amoureux Sokol, Lorna, jeune femme albanaise vivant en Belgique, est devenue la complice de la machination de Fabio, un homme du milieu. Fabio lui a organisé un faux mariage avec Claudy pour qu’elle obtienne la nationalité belge et épouse ensuite un mafieux russe prêt à payer beaucoup pour devenir belge. Pour que ce deuxième mariage se fasse rapidement, Fabio a prévu de tuer Claudy. Lorna gardera-t-elle le silence ?

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Une fois encore, les Dardenne transposent la brutalité d'une réalité actuelle (les subterfuges illicites d'émigrés de l'Est pour avoir des papiers) et y traquent les signes permettant d'espérer une réserve d'humanité indestructible.

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Le cinéma des frères Dardenne (...) [paraît] de plus en plus fort (...) ne cherchant jamais l'émotion et la trouvant pourtant. Différent tout en demeurant le même. La marque des grands. Des très grands. Le Nouvel OBS.

Une nouvelle gemme éblouissante au diadème filmique dardennien. Les INROCKS.

Autour du mariage blanc d'une Albanaise, reine du simulacre, les frères Dardenne signent un film noir haletant.Télérama.

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 00:00

    On regarde le film chez soi et on vient en discuter 

affiche-ajami-copie-3.jpg

 

Le Samedi 10 Décembre dernier film de l’année 2011 à l’Usine.

Le cinéma Israélien est à l’honneur avec

 

 

AJAMI un film de Scandar COPTI et Yaron SHANI.(ISR 2010)

Durée 1H 58 en VOST.

Genre : Drame polar social

 

Synopsis :

Le quartier d'Ajami, à Jaffa, est un lieu cosmopolite où cohabitent Juifs, Musulmans et Chrétiens. Le jeune Nasri, âgé de 13 ans, et son grand frère Omar vivent dans la peur depuis que leur oncle a tiré sur un membre important d'un autre clan. Malek, un jeune réfugié palestinien, travaille illégalement en Israël pour financer l'opération que sa mère doit subir. Binj, palestinien, rêve d'un futur agréable avec sa petite amie chrétienne. Dando, un policier juif recherche désespérément son jeune frère disparu... L'histoire de destins croisés au coeur d'une ville déchirée.

Mention speciale caméra d’or à Cannes2009 .

 

Des histoires de vies, souvent très proches de celles des acteurs du film, la plupart amateurs, et habitants du quartier. Même s’il a toutes les apparences d’un polar social, la violence, omniprésente, est surtout celle qui émane de la vie chaotique des personnages, des dilemmes psychologiques auxquels ils sont confrontés, et de la profondeur des clivages - claniques, religieux, sociaux et ethniques - qui les séparent. Coréalisé par Scandar Copti, un Arabe israélien, qui joue aussi dans le film, et Yaron Shani, un Juif, le film est une peinture sans concession des conflits qui secouent en tous sens la société israélienne. Et, pour une fois, le conflit israélo-palestinien, d’habitude central, reflue à l’arrière-plan pour laisser la place à d’autres enjeux.

   

La force d'Ajami réside dans sa manière de révéler l'ambivalence tragique de la réalité israélienne et palestinienne, en refusant tout jugement préétabli et tout dogmatisme   .(Cahiers du cinéma)

 

Ce film est un missile.      Le Monde

 

 Ajami ne ressemble à rien de connu, récit-puzzle dont les pièces s'assemblent pour composer le tableau du quartier de Jaffa dont il emprunte le nom, portraits croisés de membres de communautés différentes, thriller haletant aux allures de reportage, documentaire en forme de film noir, tout cela à la fois, et bien d'autres choses encore.       .Nouvel OBS

Le scénario, virtuose, évoque Scorcese, Tarantino, voire Coppola. (...) La force de ce thriller haletant, en fait, c'est d'avoir permis aux réalisateurs de tisser, entre les apprentis comédiens et leurs personnages, des liens qu'ils s'obstinaient, précisément, à nier dans la vie.   .Telerama

 

Avec plusieurs intrigues et un scénario au cordeau, Ajami s'impose par son sens de l'action et son réalisme stupéfiant, révélateur de l'aliénation politique et émotionnelle de toute une société.   Journal du Dimanche.

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 14:56

    On regarde le film chez soi et on vient en discuter

C'est le Vendredi 10 Novembre,soit la veille de l'AG ,que nous pourrons,et  quel que soit le temps, voir ou revoir à l'Usine le

trés beau film de Iciar Bollain "MEME LA PLUIE" .Seuls les absents auront tort.

 

 

MEME  LA PLUIE (2011)(titre original Tambien la lluvia)en VOST (espagnol)Durée 1H43.

Realisé par Iciar Bollain avec Gael  Garcia Bernal, Luis Tosar.Ecrit par Paul Laverty

 

Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.

 

Ecrit par le scénariste de Ken Loach, ce film espagnol établit un parallèle habile entre la lutte d'un dominicain contre l'oppression des Indiens par les colons assoiffés d'or et celle de leurs descendants contre une multinationale

« Epique, caustique et d'une rare poésie, (...) c'est une des formidables surprises de ce début d'année ».(télé obs)

«  Une oeuvre forte et captivante.(La Croix) »

« Le film pose finement la question de l'intégrité. Même s'il tente d'y répondre, vers la fin, de manière un peu trop rapide et maladroite, au moins propose-t-il quelque chose. Qui ressemble à du cinéma équitable ».(Télérama)

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 11:05
Chers amis cinéphiles et autres.
le Samedi 22 Octobre tous à l'Usine pour nos retrouvailles cinématographiques.
Nous pourrons voir (On regarde le film chez soi et on vient en discuter ) et commenter  le  film" Incendies".
   
INCENDIES.Drame 2010.Durée 2h10
Avec Lubna Azabal.Langue :Français.
Le Canadien Denis Villeneuve adapte Wajdi Mouawad et raconte sans le nommer le conflit libanais à travers les yeux d'une femme qui renoue avec sa terre d'origine.
Une histoire qui a la puissance d'une tragédie antique.Un film coup de poing,puissant et bouleversant.
Très nombreuses récompenses internationales pour ce film choc dont: Venise,Toronto, Valladolid, Varsovie.
"Qui dit incendies dit brulure.Vous serez brulés.Qui dit incendies dit essence.Vous connaissiez l'incendie libanais,vous en avez vu(aux infos)le nuage noir.En voilà l'essence."( Libération.).
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 18:33
Un film qui fait  parler, une soirée d'échanges riches qui s'est poursuivie le lendemain au petit dejeuner , dans la matinée pour certains et à midi encore, et on y pense encore.......
Pour une analyse de ce film vous pouvez aller sur le site de cinépage Marseille qui a une série de fiches dont celle de ce film. Très intéressante.

Palme d'or 2009. Un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ?

 

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 16/10/2010

TTT Film de Michael Haneke (Das Weisse Band, Allemagne, 2009). Scénario : Michael Haneke, Jean-Claude Carrière. 135 mn. NB. VM. Avec Christian Friedel : l'instituteur. Leonie Benesh : Eva. Ulrich Tukur : le baron.

Genre : Les Innocents aux mains sales.

Il y avait eu ce câble. Solide et invisible, tendu entre deux arbres, il avait fait chuter le docteur qui rentrait chez lui à cheval. Quelques semaines après, il y avait eu le fils du riche propriétaire, roué de coups. Puis un bébé laissé devant une fenêtre ouverte, en plein hiver, et le gamin attardé de la sage-femme à qui on avait brûlé les yeux...

Lent et somptueux, ce film étrange se déroule dans la pureté éclatante de paysages qui semblent inaccessibles à la noirceur. C'est une sorte de suspense permanent, où rien, à la fin, n'est révélé vraiment. Et aussi une réflexion sur des êtres frustrés, inexorablement poussés à la haine... Chez Haneke, le mal court toujours. Ce village allemand à la veille de la guerre de 14-18, qu'il a imaginé de A à Z, lui sert de laboratoire pour dénoncer tous les terrorismes passés, présents et futurs. Il filme, donc, des êtres en enfer qui, pour s'y sentir moins seuls, y entraînent les autres. « Tu dois atrocement souffrir pour être si odieux », dit la sage-femme à son amant, le docteur, qui vient de la briser, lors d'une scène de rupture dont l'atrocité rendrait presque affables les affrontements conjugaux de Bergman dans Scènes de la vie conjugale...

Que deviendront vingt, trente ans plus tard ces enfants brisés au nom de la morale ? Quand on les quitte, omniprésents et silencieux, ils ressemblent à un inquiétant choeur antique - comme les gamins blonds aux yeux vides d'un vieux film de SF en noir et blanc, Le Village des damnés. Une angoisse sourde naît de plans-séquences magnifiques où tout semble se jouer derrière des portes closes et des esprits verrouillés. Mais sous l'apparente austérité, la fureur brûle. Haneke filme magistralement la noirceur qui s'infiltre dans les coeurs. D'où elle ne s'évadera plus.



Pierre Murat

 

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 24/10/2009

1

La voix qui nous raconte cette histoire est rauque. Comme éraillée par le temps. Mais, en cette année 1913 où le ramènent ses souvenirs, l'instituteur était un tout jeune homme. Un bon garçon joufflu à la Peter Ustinov, qui, dans le village où il enseignait, venait de rencontrer une pure, timide et radieuse jeune fille. Il faisait sa cour. Il se préparait à être heureux. Et puis il y avait eu ce câble. Solide et invisible, tendu entre deux arbres, il avait fait chuter le docteur qui rentrait tranquillement chez lui à cheval. Quelle farce stupide, avait-on pensé... Seulement, quelques semaines après, il y avait eu le fils du riche propriétaire, 

LES VIDÉOS AUTOURS DE CE FILM

Le Ruban blanc.

 
 
PROCHAINES DIFFUSIONS TV DU FILM
LE RUBAN BLANC

Jeudi 03/02/2011 à 10:45 sur Be Ciné
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Le Blog De L'oasis

  • : Le blog de Françoise et Louis
  • : « Donner l’occasion à des personnes de prendre des temps de respiration et de convivialité qui donnent du sens à une vie souvent difficile. »
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« OASIS LA CANAL »

209 RUE DE LA CANAL 83510 LORGUES

association.oasislacanal@laposte.net

04 94 70 94 04

 

06 76 60 42 97

Pages

L’OASIS LA CANAL

Le constat que nous faisons tous c’est que la vie devient de plus en plus difficile, dans le béton, le chacun pour soi, et le stress. Les habitants des villes sont les premiers touchés…

Face à ce constat nous avons crée une association dont le but est (selon les statuts) de « donner l’occasion à des personnes de trouver des temps de respiration et de convivialité ».Les activités organisées par des membres de l’Association sont multiples et ne sont pas un but en soi mais des outils pour atteindre  l’objectif.

Respirer autour du bon air de notre campagne ;

Respirer autour d’une réflexion-débat, autour d’un film ;

Respirer autour d’un repas bio, d’une cuisine allégée, de découvertes de nouvelles recettes;

Vivre la convivialité à travers ce que chacun peut apporter de positif aux autres, à travers le rire ou le partage, à travers la rencontre de nouvelles personnes…

Tout cela nous le vivions à l’OASIS-LA CANAL depuis une dizaine d’années et entre amis. La chance d’avoir à notre disposition deux appartements en gîte nous permettait d’accueillir des groupes d’une dizaine de personnes.

Nous avons décidé de le vivre dans le cadre d’une association pourquoi ?

Parce que ce cadre permet de dépasser le réseau habituel de nos relations : ceux et celles qui ont envie de partager nos valeurs sont invités  et  accueillis pour qu’ils  trouvent leur place.

La formation d’initiations aux arts plastiques nous a prouvé que nous avions raison : des personnes venues de Paris, de Lorgues, d’Aix en Provence  ont vécu un moment intense de respiration et de convivialité autour d’un « travail » d’élaboration artistique.

Depuis, des propositions pour de nouvelles réalisations sont faites. Il reste à les mettre en place. L’important est que nous sortions de nos habitudes de consommation : chacun peut apporter ses idées, mettre en place avec d’autres un projet, faire profiter à d’autres des trésors qui si souvent dorment dans des idées avortées.

Donc en avant pour une vie plus longue que la notre à notre association !

Louis Clavier, Président,
Marie Françoise Laure, secrétaire
Françoise Clavier Féminier, trésorière
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